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The Prosperous Translator : chronique n° 5

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the prosperous translator

Voici une cinquième chronique issue de l’ouvrage de Chris Durban The Prosperous Translator, traduite par Karine Rybaka. Le texte original en anglais est à la suite.

Pour retrouver toutes les chroniques traduites, cliquez ici.


Question :


Chères Fourmi de feu et Abeille ouvrière,


Je relis actuellement le travail le plus nul que j’aie jamais vu de ma carrière. Il s’agit d’une traduction française de 10 000 mots à partir d’un texte anglais traduit du japonais… La traduction anglaise est plutôt bonne, mais la traduction française est un tissu d’âneries. Elle est « l’œuvre » d’un type au CV impressionnant, qui prétend être titulaire d’un MBA et enseigner la comptabilité dans une université suisse. Mais son travail n’est que de la bouillie pour chats.

Je me pose donc deux questions :

  1. De toute évidence, ma relecture sauve la mise de l’agence de traduction qui a commandé la traduction. Comment puis-je en tirer parti ?

  2. Je suis agacé qu’un « confrère » puisse pondre un travail aussi médiocre, tout en étalant de telles références. J’ai ses coordonnées. Comment pourrais-je lui rabattre son caquet ?

signé : Correcteur de l’extrême




Réponse :


Cher Correcteur,


  1. Facturez en fonction du travail effectué. Un petit entretien avec le chef de projet pourrait également s’avérer utile, mais en restant au-dessus de la mêlée. Au lieu de fulminer contre l’incompétence de votre confrère (l’agence doit se mordre les doigts de lui avoir confié ce travail), placez-vous plutôt sur un terrain plus neutre en leur parlant de la qualité. Demandez-leur par exemple si leurs contrats interdisent aux traducteurs de sous-traiter. C’est une piste à explorer, car c’est peut-être là que le bât a blessé (à moins que le traducteur ait placé une confiance excessive dans sa mémoire de traduction ou ait tout bonnement travaillé en état de mort cérébrale).

  2. Bon, vous avez très envie d’écrire une lettre à la fois élégante, spirituelle et efficace sur le thème : « Vous êtes un vaurien qui discrédite notre profession ».

    À notre avis, la meilleure tactique consisterait à vous adresser à lui d’égal à égal, et à lui faire comprendre que vous n’êtes pas dupe. Quelque chose comme : « Cher confrère, cette traduction vous a visiblement échappé. J’ignore si vous ne maîtrisez pas votre logiciel d’aide à la traduction, ou si vous faites une confiance exagérée à l’un de vos étudiants, en tout cas, en tant que confrère, je tiens à vous dire que je compatis, et vous prie de trouver ci-joint mes commentaires. »

    Vous lui rappelez ainsi que sa façon d’agir envers le client n’a rien de professionnel (sans parler du manque d’éthique), tout en restant modéré dans vos propos.

Laisser libre cours à sa colère peut être euphorisant, mais garder en tête le point 1. sera meilleur pour vos affaires.


FF & AO



————————-


Q:


Dear Fire Ant & Worker Bee,


I’m currently reviewing the most incredible heap of crap I’ve ever come across in my translating career. It’s a 10,000 word translation (Eng>Fr, from an English original translated from Japanese). The English translation is actually quite good, but the French is garbage, translated by a fellow with an impressive CV, who claims to be an MBA and a teacher of accounting in some private university in Switzerland. But he really made a dog’s dinner of it.

Two questions:

  1. It’s very clear that my revision is saving the ass of the translation agency that commissioned the original translation. How can I capitalize on that?

  2. I’m irritated that a fellow « translator » did such a poor job, while claiming such lofty credentials. I’ve got his address. What’s a good way to bring him down a notch?

Fire-fighter



A:


Dear Sarge,


  1. Charge accordingly. You might also have a little chat with the project manager. But situate yourself above the fray—rather than get all steamed up about the incompetent job they bought in (they’re probably pretty steamed themselves at this point), use more neutral quality-assurance language: do their terms of business forbid subcontracting, for example? They might want to think about that, as it could be where this assignment went wrong (other possibilities: over-reliance on translation memory or simply brain-dead human translation).

  2. OK, you’re looking for a « you scoundrel, casting discredit on the profession! » letter that is at once classy, witty and effective.

    The most damning tactic we can think of is to address this guy as an equal while confirming that you are on to his tricks. Something along the lines « Cher collègue, this project slipped off track, no doubt due to misuse of MT or one of your students not living up to the trust you placed in them; as a fellow professional, I sympathize with these problems, and am happy to return my comments to you. »

    You thus remind him that he behaved unprofessionally (and possibly unethically) towards the client, while keeping to the high road yourself.

Venting can be exhilarating, but focusing on point (1) will do more for your business.


FA & WB


Extrait de The Prosperous Translator: Advice from Fire Ant & Worker Bee, compiled and edited by Chris Durban, FA&WB Press, 2010



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